Les enfants et le Zéro Mental
Petits problèmes ou grandes épreuves de la vie – cauchemars, anxiété, décès d’un proche… – l’hypnose thérapeutique peut aider votre enfant à « dissoudre » ses difficultés et à aller mieux.
Le point sur cette méthode!
En Zéro Mental sont utilisés des raccourcis de méthodes diverses de sophrologie, méditation consciente, hypnose et Programmation Neuro-Linguistique.
Qu’est-ce que le zéro Mental ? Ce sont des techniques (fixation du regard, attention portée aux différentes parties du corps…) qui permettent d’apaiser une situation, reprogrammer des schémas de fonctionnement pour retrouver des sensations, des émotions qui sont plus agréables et s’ancrent sur une vision plus positive des évènements.
Bonne nouvelle, les enfants sont d’excellents candidats aux techniques qui s’adaptent selon l’âge et la maturité !
Le Zéro Mental est toujours ludique avec les enfants et peut beaucoup pour les troubles émotionnels tels que les peurs, les phobies et l’anxiété. Autres indications : une tristesse ou une perturbation de l’humeur suite à un évènement de vie (deuil, séparation, divorce des parents, déménagement, etc), des difficultés d’adaptation scolaire, la timidité, les troubles psychosomatiques. Elle est utile aussi dans les douleurs récurrentes (maux de ventre, etc) ou induites par un soin (vaccin, soins dentaires ou soins à l’hôpital par exemple), les troubles, l’énurésie.
Pourquoi dit-on que ces techniques sont une disposition naturelle chez l’enfant ?
L’hypnose s’appuie sur l’imagination, or, chacun sait qu’en la matière, les enfants sont rois ! Pour eux, l’imaginaire est réel du moins jusqu’à un certain âge. Ils sont tour à tour dragon, princesse ou chevalier et ont impacte en eux la magie « du comme si ». Les techniques ne font que s’appuyer sur cette disposition naturelle. De plus, l’enfant a un avantage sur l’adulte : il approche l’imaginaire sans préjugés et sans peurs, et est ensuite plus enclin à pratiquer les exercices et jeux proposés.
A partir de quel âge peut-on pratiquer avec un tout-petit ?
Avant trois ans. Il existe des outils de distraction utiles comme pour réaliser un geste médical ou examiner un tout-petit, très sensible à son environnement sensoriel.
Des stimuli comme le bercement, le toucher de matières moelleuses, la chaleur, etc, apportent une aide pour installer une atmosphère tranquille et rassurante. A cet âge, les techniques s’utilisent de façon « saupoudrée ».
De 3 à 6 ans. L’enfant devient accessible au langage verbal et entre de plain pied dans l’imaginaire. Le recours aux jeux et aux contes hypnotiques offre de nombreuses possibilités. Le travail et les exercices peuvent être plus formels.
Après 6 ans. C’est l’âge de raison…. et l’âge idéal. Les potentialités dans l’engagement sont maximales à cet âge-là car l’enfant est capable d’imaginer mais aussi d’élaborer. Il devient alors très actif dans les jeux proposés.
A l’adolescence. Les possibilités sont nombreuses à la condition que l’adolescent soit curieux et participatif…
Comment se passe une consultation avec un enfant ?
Une séance dure environ quarante-cinq minutes mais elle est souvent plus courte avec un petit. Lors de la première rencontre, nous commençons par un entretien avec les parents et l’enfant afin de comprendre où se situe le problème et définir l’objectif de la thérapie.
La séance proprement dite se déroule généralement sans les parents. L’enfant est assis sur une chaise ou dans un fauteuil et même debout à vaquer à des occupations, des jeux…
Pour les plus petits (7 ans et moins), la séance débute souvent au travers d’une conversation pendant laquelle nous invitons l’enfant à voir les choses sous un œil différent grâce à certains outils.
Chez un enfant plus grand (à partir de 8/9 ans), des techniques de focalisation sur des exercices spécifiques et toujours ludiques peuvent être proposées. Par exemple, on l’invite à focaliser son attention sur une sensation ou une image. Il peut lui être proposé simplement de fermer les yeux et laisser venir une image ou de ressentir son souffle… L’installation de la séance est progressive et adaptée à l’âge et aux centres d’intérêt de l’enfant.
Chez l’enfant, le zéro Mental est toujours dynamique, parfois remuant. Il peut être calme bien sûr mais peut aussi bouger, parler et garder le plus souvent les yeux ouverts. A la différence de l’adulte qui a davantage les yeux souvent fermés de façon à s’isoler du monde extérieur, il est immobile).
Il n’y a ni perte de conscience ni sommeil
Combien de consultations sont nécessaires ?
Le zéro Mental fait partie des thérapies brèves. Il faut en général compter une seule séance sur une seule problématique ou parfois deux à trois séances espacées de quelques semaines pour obtenir un résultat satisfaisant sur des problématiques plus complexes.
Y a-t-il des preuves de l’efficacité des techniques d’hypnose ?
Oui, il existe de multiples publications scientifiques sur l’hypnose, la sophrologie, les contes thérapeutiques, l’imagerie et l’imaginaire. La neuro-imagerie moderne a permis d’isoler le phénomène hypnotique au niveau cérébral. Lorsque quelqu’un est au travail, bien concentré, les réseaux de neurones activés (différents de ceux impliqués dans la veille ordinaire, le sommeil ou le rêve) sont toujours les mêmes. Des résultats fiables ont été observés lorsque les technique dites d’hypnose est utilisée en anesthésie. Chez l’enfant, il est prouvé que des soins désagréables se font plus facilement sous des techniques dites d’hypnose ou de PNL (Programmation Neuro-Linguistique) et qu’elles apaisent certaines migraines.
VIGILANCE reste de mise!
Notre expérience auprès des enfants et adolescents implique que nous restions vigilants sur les problématiques: il est important pour nous de savoir orienter l’enfant vers d’autres techniques ou d’autres professionnels si nécessaire et de ne pas méconnaître un problème organique ou psychiatrique plus grave!
Adolescents et Zéro Mental
En Zéro Mental sont utilisés des raccourcis de méthodes diverses de sophrologie, méditation consciente, hypnose et Programmation Neuro-Linguistique.
Le Zéro Mental permet un cadre qui facilite le soulagement de la souffrance et qui procure à l’adolescent un espace corporel, un accès à l’imaginaire où il peut retrouver des sensations, des pensées, des émotions, qui lui redonnent « l’envie d’avoir envie » et un retour dans l’action de la vie.
Cette méthode propose un moyen d’accéder à la liberté de marcher sur notre propre chemin, pas sur celui qui nous serait imposé par autrui.
Le panel de techniques très diversifié permet de travailler sur un nombre très réduit de séances. Des séances dynamiques où l’adolescent est mis à contribution dans ses choix, ses valeurs, ses ressources et ses envies
- Le Zéro Mental permet un cadre qui facilite le soulagement de la souffrance et qui procure à l’adolescent un espace corporel, un accès à l’imaginaire où il peut retrouver des sensations, des pensées, des émotions, qui peut aussi lui redonner « l’envie d’avoir envie », un esprit plus clair et un retour dans l’action de la vie.
- La ou les séances permettent aussi l’appropriation par l’adolescent de techniques et de ressources personnelles utilisables par lui-même ) pour réguler son vécu émotionnel et “éviter” des récidives.
- Les changements sont à apprécier dans le vécu sensoriel mais aussi dans les comportements, et dans l’interaction sociale de l’adolescent et ses parents.
- Une consultation à distance peut être prévue dès le départ dans le cadre d’une problématique légère.
Dans le cadre d’une problématique thérapeutique plus importante (dépression…), les séances s’intègrent dans un protocole d’intervention thérapeutique dont l’indication est la psychothérapie pour un trouble plus important chez l’adolescent.. Dans ce cadre, le suivi facilite la mise en place d’une relation confiante, sécurisante. Les modalités des s’adaptent ici à la relation, à la personnalité de l’adolescent et au contexte de l’intervention clinique.
L’adolescence est une étape majeure dans le développement de
l’individu
Nous avons tous été des adolescents…
Cette période matérialise la transition entre l’enfance et l’âge adulte. Et, bien que cette période ait tendance à se prolonger avec l’allongement des études et la conjoncture économique, elle continue de produire les mêmes effets sur les adolescents et leur entourage.
L’adolescence entraîne une remise en question complète de tous les concepts, valeurs ou croyances forgés pendant l’enfance. S’entremêle alors, à la fois, la construction d’une nouvelle identité et la déconstruction d’une ancienne.
C’est également la période où s’affirment l’identité sexuelle, l’indépendance affective d’avec les parents et la prise de conscience de sa propre mortalité.
Il est alors aisé de comprendre que cette phase de grands paradoxes génère des tourments internes et externes chez ces adolescents , puisqu’il s’agit de faire le deuil de ce qui était, pour accueillir ce qui va advenir.
Dans mon expérience d’accompagnatrice j’ai souvent souri devant des adolescents épris de liberté et d’autonomie et, dans le même temps cette peur être seuls et abandonnés: la fois rejetant et pourtant si demandeur…
Les parents anxieux ont parfois oubliés leur propre adolescence ou semblent vouloir “l’éviter” de part leurs propres expériences…
Au final, tous apprennent, à un moment donné à prendre du recul. Rassurons nous sur le fait que cette période finit toujours par se calmer!
L’adolescence se définit par trois stades successifs:
Ce passage obligé débute à la puberté et se termine, selon le cadre de référence, à des moments différents.
Pour la société, l’adolescence se termine à l’âge de la majorité (dix-huit ans), moment où l’individu est reconnu comme adulte responsable aux yeux de la loi!
Pour la famille et dans les faits, l’âge adulte se traduit généralement par l’entrée dans la vie professionnelle, permettant ainsi à l’individu d’acquérir une indépendance économique.
L’adolescence est une période riche en transformations. Elle engendre à la fois des mutations physiques, cognitives, identitaires et sociales.
Les trois stades successifs de l’adolescence
- Le début de l’adolescence : entre onze et treize ans pour les filles et entre douze et quatorze ans pour les garçons. C’est le stade où apparaît la différenciation des sexes.
- La mi-adolescence : entre treize et seize ans pour les filles et entre quatorze et dix-sept ans pour les garçons. C’est le stade où les principales transformations physiques se réalisent et les règles sociales se construisent.
- La fin de l’adolescence : entre dix-sept et vingt et un ans pour les filles et les garçons. C’est le stade où les transformations physiques de la puberté s’achèvent et où l’adolescent acquiert une certaine forme d’indépendance.
Les transformations
LES CHANGEMENTS CORPORELS
Ils entraînent systématiquement une modification de l’image de soi en lien à un corps devenu “étranger”. L’adolescent peut rencontrer des difficultés à se reconnaître dans son nouveau corps et il peut s’ensuivre des complexes, etc.
LES VARIATIONS D’ÉNERGIE
L’intense phase de croissance 2 vécue par l’adolescent consomme beaucoup d’énergie et mobilisent toutes ses ressources. Il est souvent fatigué et ressent parfois des douleurs chroniques.
Cet état de fatigue est renforcé par une modification des habitudes de sommeil. L’adolescent rencontre des difficultés à s’endormir tôt et son temps de sommeil se réduit alors progressivement, augmentant ainsi sa dette de sommeil quotidienne!
À l’adolescence, les phases de sommeil lent profond permettant la récupération physique diminuent et l’élévation du taux de mélatonine facilitant l’endormissement apparaît plus tard en soirée (vers vingt-trois heures).
LA DÉCOUVERTE DE LA SEXUALITÉ
L’adolescence est une période de recherche et de construction de la sexualité où l’adolescent découvre, élabore et
expérimente parfois ses orientations sexuelles.
Par ailleurs, les modifications hormonales de la puberté exacerbent la sensibilité de l’adolescent. Il ne parvient plus à maîtriser ses émotions et se sent parfois poussé par une énergie difficile à contrôler. Il oscille alors entre l’excitation et la nonchalance, son comportement pouvant changer en un instant.
LA STRUCTURATION DE LA PENSÉE
Les changements cognitifs et psychologiques de l’adolescence apportent une nouvelle capacité de raisonnement. L’adolescent intègre les différences entre le virtuel et le réel, pose des hypothèses, envisage tous les cas de figure d’une situation, en déduit des conséquences et cherche à les vérifier. Il apprend à mobiliser ses capacités mentales durant de longues périodes et confronte régulièrement ses aptitudes lors d’évaluations (contrôle, examens, concours, etc.).
L’adolescent prend conscience de sa vulnérabilité et donc de sa mortalité. Cela l’angoisse et il ressent le besoin de se rassurer. Il s’appuie alors sur ses capacités naissantes de structuration, d’abstraction et d’analyse pour remettre en cause et donner du sens à tout ce qui l’entoure. Il s’interroge sur ses modes de fonctionnement et se questionne sur des sujets tels que l’amour, l’amitié, la justice, la religion ou la moralité.
L’adolescent se passionne rapidement, s’engage facilement pour des causes ou dans des groupes de pensées, aime
refaire le monde et construire des projets.
LA CONSTRUCTION DE LA PERSONNALITÉ
L’adolescent cherche à construire le futur adulte qu’il souhaite devenir. Les transformations engendrées par la puberté l’obligent à faire le deuil de l’enfant qu’il était, alors qu’il n’a pas encore acquis une nouvelle identité. Pour cela, il forge sa personnalité en s’identifiant aux personnes qu’il voit ou qu’il rencontre : amis, stars, groupe de mode, héros virtuels, etc. Il expérimente plusieurs personnalités, parfois en même temps, en adoptant un rôle pour chaque environnement (familial, amical, scolaire, etc.). Cela lui permettent de comparer ce qui existe avec ce qu’il souhaite devenir (ses valeurs) et de se situer par rapport aux autres. Ces différentes expériences construisent peu à peu sa nouvelle identité.
L’AUTONOMIE AFFECTIVE
L’adolescent comprend progressivement que ses choix et ses valeurs peuvent être différents de ceux de ses parents. Les règles et interdits familiaux, jusque-là respectés, deviennent alors rapidement des contraintes inacceptables, suscitant des comportements d’opposition, voire de rébellion pour certains.
Cette individualisation fait souvent émerger la contradiction entre la volonté de l’adolescent de revendiquer son droit à la différence et son besoin encore très présent d’être reconnu et soutenu par son milieu familial. L’adolescent va chercher à
se détacher affectivement de ses parents afin de s’affirmer et devenir autonome. Pour cela, il transfère généralement la relation fusionnelle à ses parents sur une autre personne ou groupe: Un repère pour se rassurer et de se sentir plus fort.